La fille au carnet pourpre

À l’été 1940, Anne Corre a 15 ans quand les troupes allemandes envahissent la pointe de la Bretagne et sa presqu’île de Plougastel-Daoulas.
Après des actions spontanées et téméraires le 11 novembre 1940, cette fille du garagiste et de la directrice de l’école publique de Daoulas est envoyée à Paris, au prestigieux lycée Victor-Duruy. Aux côtés de Geneviève de Gaulle, elle participe à des actes de résistance passive. De retour en Bretagne, elle s’engage avec ses copines dans un groupe de renseignement et de combat chargé d’exécuter les « collabos » et de saboter le Service du travail obligatoire (STO). Les garçons qu’elle séduit n’en sortent pas tous indemnes…

Traquée par la Gestapo, elle est capturée à Brest et se retrouve dans le dernier train de déportation avant l’arrivée des Américains à Rennes où elle était incarcérée. Sachsenhausen, Ravensbrück, même dans les camps, la petite Bretonne résiste… Puis on perd sa trace.
Il ne reste d’elle que des fragments d’histoire, une réputation malencontreuse qui fait croire à tort qu’elle était elle-même collabo et… un carnet pourpre. Un journal intime que recherche de nos jours une jeune fille qui reconstitue cette romanesque et étonnante histoire vraie.

Pour Roger Faligot, écrivain et reporter d’investigation, c’est la volonté de réhabiliter la mémoire d’Anne Corre qui est à l’origine de ce projet, sa première BD. Depuis les années 1970, ce fils de résistant n’a cessé d’écrire sur l’Histoire contemporaine et ses coulisses (Résistance, renseignement, etc.) Il est l’auteur de La Rose et l’Edelweiss – Ces ados qui combattaient le nazisme (La Découverte/Poche) évoquant pour la première fois Anne Corre. En juin cette année, il publie Brest l’insoumise, une Histoire globale dans laquelle la Résistance joue un grand rôle.

Au dessin, Alain Robet. Dessinateur réaliste spécialisé dans les sagas maritimes et l’Histoire (dont la série Gabriel B avec Dominique Robet), il est fils de marin de commerce et a grandi à Brest.