Les histoires secrètes de la Vème République
Ouvrage collectif dirigé par Roger Faligot et Jean Guisnel.
Avec Rémi Kauffer, Renaud Lecadre, François Malye, Martine Orange, Francis Zamponi
De l’« opération Résurrection » en 1958, coup d’État fondateur qui ne dit pas son nom, à l’« affaire Clearstream » de 2006, l’histoire officielle de la Ve République s’est toujours doublée d’une histoire secrète, au rôle essentiel. Dans cette histoire-là, il est question d’officines très discrètes, d’agents secrets et de « barbouzes », d’opérations militaires clandestines et souvent sanglantes, d’assassinats, de torture, de disparitions, de suicides, de manipulations en tous genres, de corruption et de scandales financiers, de réseaux occultes et de lobbies puissants et invisibles.
Des centaines de livres ont cherché à éclairer – non sans moult fantasmes et divagations – tel ou tel épisode de cette histoire effrayante, que l’on n’apprend pas dans les manuels scolaires. Mais celui-ci est le premier à réunir, dans une vaste fresque d’une centaine d’articles, l’essentiel du vrai savoir accumulé – et trop souvent oublié ou occulté – sur la face cachée de la République, tout en apportant de nombreuses révélations.
Seuls des journalistes d’investigation chevronnés pouvaient relever pareil défi : ils sont sept à avoir ici conjoint leurs efforts pour raconter cette histoire secrète, sous une forme aussi accessible qu’excitante et rigoureuse. Des affres de la décolonisation et de ses suites, sous De Gaulle et Pompidou, aux sombres affaires financières qui ont jalonné les règnes de Giscard d’Estaing, Mitterrand et Chirac, en passant par les manoeuvres méconnues des lobbies du nucléaire et de l’armement, ils révèlent à quel point la Ve République, plus que toutes celles qui l’ont précédée, s’est construite sur le secret.
Cette République monarchique a organisé une concentration inédite des pouvoirs entre les mains de ses présidents successifs. Elle a conduit des guerres secrètes en Afrique et ailleurs. Elle a accordé des pouvoirs sans limites à ses hommes de l’ombre, éminences grises et hauts fonctionnaires, qui ont construit de puissants réseaux d’influence et mené des politiques dont les citoyens français ne surent jamais rien.